L'Onde Lourde

En 1999 Thérèse Chotteau m'a confié la conception du socle pour une de ses sculptures, Le Porteur d'Eau, à Louvain-la-Neuve.

C'était, sur un plan incliné en pierre bleue et dans le langage d'une géométrie rigoureuse, la reprise du motif principal du flux.

En faisant la maquette de carton, je photographiais un stade intermédiaire où la chose avait l'allure d'un vantail béant.

Au hasard des manipulations, un modèle de carton d'un socle de pierre pour une sculpture s'est transformé en maquette minuscule pour un projet monumental (21m x 14m) à intégrer dans un ces gigantesques murs de béton que les hommes construisent parfois pour se couper de leur semblable.
La forme de l'ouverture évoque celle d'un envol.

En attendant une réalisation bien entendu fort incertaine, l'idée reste une image, livrée aux vicissitudes de transformations plus anodines.

Quelques distorsions digitales me permettaient de transformer la forme en image :

Je cherchais alors un titre, avec par exemple, et dans l'ordre chronologique : Onde de Synthèse; Modèle n°9; Onde 004; Lourde; Le Poids des Ondes; La Pointe de l'Onde; Le Socle de l'Eau; Une Onde s'ouvre; L'Onde Lourde; Le Jour de l'Huître; La Pointe de l'Huître.
Chacun de ces titres transfigurait l'image. Plutôt que de choisir, j'ai préféré juxtaposer quatre de ces moments où l'image en quête d'étiquette changeait de sens.


Onde de Synthèse Modèle 9, Le Socle de l'Eau, L'Onde Lourde, La Pointe de l'Huitre.
Impressions digitales 30x30cm sur papier Canson, avril 1999 - décembre 2000.

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